Nous aimons tous nous détendre sur une plage paradisiaque, visiter des temples anciens, et apprécier des cultures différentes de la nôtre… Nous devons pourtant également être conscients des conséquences négatives du tourisme sur l’environnement.
Qui dit tourisme de masse, dit croissance économique pour la zone. Cela va souvent de pair : commerces dynamisés, entrée de devises étrangères, popularité croissante… Alors que les compagnies aériennes low-cost sont de plus en plus nombreuses, il est également facile pour de petites destinations d’attirer plus de touristes. Plus faciles aussi, forcément, pour ces touristes de voyager plus loin, et s’offrir de belles vacances. Selon le magazine Vivez Nature, en 1950, on dénombrait 25 millions de touristes annuels, passé à plus de 800 millions dès le début des années 2000. L’Organisation Mondiale du Tourisme prévoit elle 1,6 milliard de touristes d’ici à 2020 ! Si le commerce mondial va en bénéficier, qu’en est-il de notre planète ?
1 – Utilisation démesurée des ressources naturelles
L’eau douce, notamment, consommée en abondance par les hôtels pour les piscines, terrains de golf, et tout simplement par les clients. Selon le site Voyageons Autrement et Citoyens de la Terre, 400L d’eau douce sont utilisés par jour et par touriste. L’hyper-utilisation des ressources naturelles ne se limite pas à l’eau, elle concerne également les minéraux, carburants fossiles, forêts, paysages sauvages… Construire de nouveaux complexes hôteliers, des routes… cela veut aussi dire participer à la déforestation de notre planète, bien souvent non contrôlée. Les éclaircissements intempestifs de massifs ou feux de bois provoquent une érosion des sols, entraînant inondations et glissement de terrain.
2 –Pollutions et effet de serre
Le tourisme est une industrie. Et comme n’importe quelle industrie, elle émet de la pollution : de l’air, de l’eau, bruits, déchets, résidus chimiques… A titre d’exemple, un bateau de croisière produit 7000 tonnes de déchets par an. Le tourisme, c’est aussi 60% du trafic aérien, et est donc une source majeure d’émission de gaz à effet de serre. Toujours selon les sources mentionnées plus haut, un trajet France – Etats-Unis équivaut à la consommation de chauffage, éclairage, transports quotidiens locaux… d’une personne pendant 6 mois.
3 – Biodiversité en péril
Si les milieux riches en biodiversité sont les plus populaires auprès des touristes, ils sont aussi les plus sensibles et vulnérables. La sur-construction et sur-fréquentation des zones littorales mettent en péril les récifs coralliens et les écosystèmes, très fragiles. Selon le Programme des Nations Unies pour l’Environnement, sur les 109 pays qui possèdent des récifs coralliens, 90 d’entre eux voient leurs coraux endommagés par les déchets jetés par les touristes. A noter également que les piétinements excessifs provoquent des dégradations réelles lorsque les touristes s’aventurent en dehors des sentiers balisés. Ils le sont pour une raison. Selon le PNUE, sur la côte méditerranéenne, les ¾ des dunes de sables ont disparu suite à l’urbanisation touristique.
Sources : Voyageons Autrement, Citoyens de la Terre, Vivez Nature