Trois étudiantes en commerce à l’ESCP Europe de Paris lancent leur marque de lingerie féminine, pour une mode éthique et écologique. Clémentine Vanpoulle, Mathilde Silvestre de Sacy et Clémentine Girard – toutes ont moins de 25 ans – sont de vraies entrepreneures décidées à poser leur pierre à l’édifice de la slow fashion, avec Olly, Organic & Lovely Lingerie. Yours.
Des culottes écolos, éthiques, bio, fabriquées dans des conditions respectant l’homme et l’environnement ©Olly« Nous avions déjà parlé de la pollution que provoque la mode, du peu d’alternatives que nous avons, surtout en termes de lingerie, explique Clémentine Vanpoulle, PDG de Olly, mais c’est à Berlin que tout a commencé ». Berlin, la ville des vélos, là où les restaurant végétariens fleurissent à chaque coin de rue, où tout est vert ; bref, où le respect de l’environnement est une manière de vivre.
Une mode éthique, rencontre entre entrepreneuriat et stylisme
C’est lors d’un cours d’entrepreneuriat que le projet de créer leur propre marque naît. Les jeunes femmes doivent proposer une idée puis la développer sur quatre mois, avec un business plan. « Au départ, c’était purement pour le cours, et nous sommes parties avec cette idée : une marque de lingerie bio, éthique, écolo, responsable. Puis nous avons eu de bons retours, de la part de nos professeurs et des autres élèves, et cela nous passionnait. Nous avons réalisé qu’il y avait une place à prendre sur le marché, et avons lancé le projet une fois de retour en France ». 2015, une année de césure durant laquelle les trois étudiantes travaillent sur Paris, trouvant tout de même assez de temps à consacrer au projet. Et notamment à rencontrer la styliste qui dessinera la ligne.
Culottes de la collection My Blueberry Nights, en coton 100% bio ©OllyConditions de travail réglementées et respect de l’environnement
L’idée est née en Allemagne, le projet se construit en France, les produits seront fabriqués en Hongrie. Les jeunes femmes passent via une entreprise allemande dont l’usine se trouve en Hongrie, proche de la frontière autrichienne. Le pays a été choisi pour trois raisons : rester en Europe et limiter l’impact carbone du transport ; de bonnes conditions de travail avec un code du travail européen réglementé ; et enfin des coûts réduits. « Bien sûr, nous aurions préféré du made in France, mais le coût aurait été trop élevé, et chaque culotte serait devenu un produit de luxe. Nous voulons au contraire que la slow fashion soit accessible à tous », explique la jeune entrepreneure.
Le prototypage se termine bientôt, les préventes de la première collection Olly devraient commencer d’ici un mois via la plateforme de financement participatif Ulule. Chaque culotte devrait coûter moins de 30 euros.