Ça ne vous a peut-être pas échappé. Depuis près de trois ans, lorsque vous achetez un billet de train ou d’avion, l’empreinte carbone de votre trajet y est précisée. Mais que se cache derrière ce chiffre ? A quoi correspond-il et comment est-il calculé ?
Vous avez prévu de partir en week-end ? Vous hésitez entre l’avion, le train ou la voiture ? Que ce soit pour une question de temps ou d’argent, le choix de votre mode de transport vous semble important. Mais il l’est aussi pour l’environnement : un trajet en train ou en avion n’aura pas la même incidence sur ce dernier. Et on le sait, le tourisme peut se révéler néfaste pour la planète. Bien sur, il ne s’agit pas de ne plus voyager, mais de se déplacer de manière plus raisonnée, en comparant les différents moyens qui s’offrent à nous.
Comment calculer son empreinte carbone ?
L’empreinte carbone permet de mesurer le taux d’émissions de gaz à effet de serre (GES) d’un produit ou une marchandise. Ce dernier est exprimé en équivalent carbone, ou équivalent CO². Dans le cas d’un trajet, ce taux correspond aux gaz émis lors du trajet en lui-même, mais englobe également toute l’énergie dépensée pour sa mise en œuvre (l’amortissement d’une voiture, l’entretien d’un train, etc.). Un avion rejette en moyenne 360 g équivalents CO2 pour 1 km, contre 150 g/eqCO2 pour une voiture et 11 g/eqCO2 pour un train. Il suffit ensuite de multiplier ce taux par le nombre de km effectués.
Mais pas de panique : depuis octobre 2013, les sites de réservation de billets de train et d’avion ont l’obligation d’afficher cette empreinte carbone. Ceci permet au voyageur de comparer les différents modes de transport et leur impact sur l’environnement sans avoir à sortir sa calculette. Car pour un même trajet, les émissions de CO² varient considérablement, selon que l’on prenne par exemple le train ou l’avion. La preuve avec ce comparatif pour un trajet Paris-Lyon en train, bus, voiture avion.
Pour un Paris-Lyon, le train se révèle avoir de loin le meilleur ratio temps/impact écologique. Il est certes deux fois plus long que l’avion, mais émettra 1,49 kg de CO2 par trajet, contre 96 kg si l’on choisit la voie aérienne. Pas étonnant quand on sait que le secteur de l’aviation représente à lui seul 3% des émissions mondiales de CO2. A l’échelle de la France, les chiffres sont similaires : l’aviation représente 3,5% des émissions de GES dans le domaine des transports. De leur côté, les véhicules particuliers représentent 53,2% des émissions, soit plus de la moitié à eux seuls (source Citepa, juin 2016).
Quel impact écologique au quotidien ?
Votre empreinte carbone quotidienne, par exemple pour vous rendre au travail, peut aussi être mesurée. Plusieurs outils vous permettent d’évaluer vos émissions de CO2 lors de vos trajets journaliers. Si vous combinez plusieurs modes de transport, l’éco-comparateur de l’Ademe vous permet de calculer votre empreinte carbone sur une période (un mois, une année, etc.), en renseignant votre fréquence de trajets et les différents modes utilisés. Si vous n’utilisez que le train (TER ou TGV), rendez-vous sur le site dédié de la SNCF. Et sinon, voici aussi un outil simplifié.