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Le monde Marin en déclin

Une vague d’extinction de masse inquiétante :

La nouvelle extinction de masse qui a lieu actuellement a battu tous les records. Elle est même encore plus violente que celle des dinosaures, il y a 66 millions d’années. Le taux d’extinction actuel serait de 100 à 1000 fois supérieur au taux d’extinction naturel. Un nouveau rapport de l’université de Stanford confirme que, dans les océans, l’homme est le principal responsable.

                                                                                                

POURQUOI CETTE SITUATION EST-ELLE SI DANGEREUSE ET POURQUOI FAUT-IL AGIR VITE?

On appelle la Terre la « planète bleue », et ce, car les océans recouvrent 71% de celle-ci. Il faut savoir que les océans nous protègent: depuis 1970, ceux-ci auraient absorbé 93% du réchauffement dû aux émissions de gaz à effet de serre générées par l’homme et ce n’est pas sans conséquences pour eux, acidité de l’eau en hausse, réchauffement de celle-ci, modification des courants, destruction des coraux, et d’autres. « Sans cela, il ferait 36 degrés Celsius de plus qu’actuellement sur la terre, ce serait invivable », traduit Carl Gustaf Lundin, directeur du programme marin de l’UICN. Or, 70% de la biodiversité se trouve dans les océans, les protéger apparaît donc comme une évidence. Mais ce n’est pas tout, l’homme pourrait être directement touché. Car si les poissons consomment les déchets produits par l’homme, celui-ci les ingère aussi, ce qui peut donner lieu à des épidémies comme la « ciguatera » qui affecte actuellement les habitants de Polynésie française. Les océans sont donc touchés par de nombreux maux, de la montée des eaux à la surpêche. Or, la Terre est un équilibre, si la faune et la flore océaniques se voient menacées, nous le sommes aussi.

QUELLES ACTIVITÉS NÉFASTES?

L’être humain et ses activités contribuent grandement à l’extinction de masse de la faune marine. Voici les principales activités responsables de ce fléau :

LA SURPÊCHE

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le réchauffement climatique n’est pas la raison pour laquelle la faune marine diminue de plus en plus, la surpêche et l’exploitation des fonds marins (minage, forage, ect…) sont les principaux responsables. Que ce soit dans la mer ou sur Terre, on peut observer une « extinction sélective », c’est-à-dire que les espèces touchées sont celles visées par l’homme, autrement dit les plus grosses, « celles qui nourrissent le plus ». Les requins, les baleines, le thon rouge, le bénitier géant (un mollusque comestible pouvant atteindre 1,5m) sont les plus touchés. Les prédictions estiment que 24 à 40% des vertébrés marins disparaitront suite à l’extinction de masse en cours. Cette surpêche entraîne alors un cercle vicieux pour différentes raisons, si les grands chalutiers ratissent les fonds marins, tout y passe, les algues, les coraux, les petits et gros poissons et certains spécimens en danger comme les tortues marines. Ces espèces doivent se reconstruire, or, elles ne trouvent pas le temps nécessaire entre les différents passages de chalutiers. Ceci entraîne une diminution du nombre de prises, voire la disparition plus ou moins locale de certaines espèces. On observe une baisse de la taille moyenne et de l’âge des prises, une régression de leurs poids moyens et donc, la régression du stock d’individus aptes à se reproduire, sachant que le nombre d’œufs fécondés et pondus est bien plus élevé chez les poissons ayant atteint leur pleine maturité. La surpêche empêche donc la reconstruction des espèces et de leur environnement.

   TOURISME DE MASSE

Quand on cherche une destination de vacances de rêve pour l’été, on pense forcément aux îles, à la plage, au soleil, aux croisières en pleine mer, ect… Mais ces supers vacances ont des conséquences désastreuses pour les océans et leurs habitants. Prenons pour exemple la mer méditerranée, qui concentre, autour d’elle, un tiers du tourisme mondial, tout en ne représentant que 0,7% de la surface des mers. Même si le tourisme permet à de petites communautés de vivre et de subvenir à leurs besoins, il joue un rôle majeur dans la dégradation des fonds marins et des zones côtières. La construction continue de nouvelles infrastructures touristiques intensifie le rejet de déchets toxiques. S’ajoutent à cela les activités touristiques telles que les tours de jet-ski, les croisières journalières comme hebdomadaires, les journées pêche, et d’autres. Le tourisme se concentre essentiellement autour des zones où la nature offre les plus grandes richesses, au niveau paysages et biodiversité. Toute cette beauté naturelle attire alors les plongeurs. « Sous l’eau, nous sommes des invités. Comme tout invité, nous devons nous conduire poliment », explique Jean-Michel Cousteau, fils aîné du célèbre commandant Cousteau et fondateur en 1999 de l’association Ocean Futures Society. Une philosophie qui se résume par la règle de conduite suivante : « Il faut toucher avec les yeux ». En plongée, chaque coup de palme est susceptible d’heurter un corail, chaque geste entraîne des conséquences, marcher, retourner une pierre, prendre un coquillage, toucher un poisson et bien d’autres. Il y a aussi des gestes qui nous semblent anodins qui représente un danger énorme pour la faune et flore marine, comme se badigeonner de crème solaire (25% de la crème solaire appliquée finit dans l’eau pour aller asphyxier les coraux ou empoisonner le plancton) ou encore jeter son mégot sur la plage (l’enterrer dans le sable ne sert à rien).

COMMERCE INTERNATIONAL

Le commerce international représente une menace encore plus inquiétante que le tourisme de masse. Si on prend encore comme exemple la mer méditerranée, bassin semi-fermé (donc plus représentatif de l’impact des activités humaines sur les mers), des milliers de tonnes de déchets toxiques sont rejetés en mer par les industries côtières, 250 à 300 navires pétroliers la traversent par jour, on estime que 100 000 à 150 000 tonnes de pétrole brut y sont déversées par an. La mer méditerranée est traversée par plusieurs voies maritimes faisant parties des plus fréquentées au monde, elles seraient parcourues par environ 220 000 bateaux de plus de 100 tonnes chaque années, ce qui représente un tiers du trafic maritime mondial. La plupart de ces bateaux, que ce soit en mer méditerranée ou ailleurs, transportent des cargaisons dangereuses pour l’environnement marin. De plus de 6 millions de tonnes d’hydrocarbures pétroliers sont annuellement déversées dans les mers, du fait de diverses activités, telles que le forage et les accidents durant le transport (marées noires).

En conclusion, tous les spécialistes s’accordent sur le fait que les ressources du milieu marin, non seulement ne sont pas illimitées, mais sont déjà dans un état de dégradation préoccupant. Et ce, principalement à cause de la surpêche, du tourisme de masse, du transport maritime et du rejets de métaux lourds, de déchets toxiques comme domestiques. La situation terrestre dépend de la situation marine, protéger les océans apparaît donc comme une évidente nécessité.

Pour arrêter l’extinction de masse de la faune marine, nous vous proposons des actions concrètes dans cet article.

SOURCES/RÉFÉRENCES :

 

 

 

 

 

 

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