Créé début 2016, le site Apparachic met en vente les créations de designers originaires de 13 pays et 4 continents. Après une expérience dans le luxe, Daria Bidbnenko, sa créatrice, a décidé de se tourner vers une mode éthique, écologique, respectueuse de l’environnement mais surtout des créateurs et clients.
Des créations allemandes et espagnoles, vendues sur le site Apparachic ©ApparachicApparachic ou comment découvrir des designers éthiques aux quatre coins du monde. C’est aussi un accès direct à ses créateurs, pouvoir acheter leurs produits sur le site, sans aucuns frais de livraison. Comment ? Eh bien, grâce à Daria. Daria Bidnenko est la fondatrice d’Apparachic, lancé début 2016. Après avoir travaillé dans la communication pour de grandes maisons de luxe telle que Cartier, elle décide de tout plaquer pour se lancer dans la mode éthique : « Ce devrait être une norme, une évidence, la base de la mode », assure-t-elle. Bien que les produits de luxe soient supposés être créés par de petites mains, dans un certain respect de conditions de travail saines, elle assure que ce n’est pas toujours le cas. Surtout, elle souhaite une mode financièrement respectuse des créateurs et fabricants, mais aussi des clients qui mettent la main au porte-monnaie.
Cette jeune Russe, en France depuis ses 6 ans, se lance donc dans l’aventure Apparachic avec tout d’abord pour ambition de casser les stéréotypes en faisant partager les créations et savoir-faire de son pays. Elle souhaite cela-dit commencer par les pays africains puis réalise qu’elle peut géographiquement élargir le projet. Aujourd’hui sur le site, on peut découvrir les créations de designers de 13 pays, sur 4 continents. Malheureusement, la Russie n’en fait toujours pas partie ! « Tout comme en Asie, la mode éthique n’y est qu’en voie de création, cela prend du temps. La Russie est un pays très industrialisé, dont les techniques artisanales se sont perdues sous l’ère communiste », commente Daria, qui est tout de même en discussion avec des créateurs sibériens, pour peut-être commercialiser leurs produits bientôt.
Production des créations de Stripes Clothing, réalisées dans des prisons néerlandaises ©ApparachicCôté finance, Daria reconnaît ne pas vivre de son activité pour le moment : « Tout ce que je gagne, je le réinjecte », explique-t-elle simplement. Pour la simple et bonne raison qu’elle achète les produits aux créateurs, et les revend ensuite elle-même sur son site. Une contrainte budgétaire donc – puisque tout ce qu’elle achète doit être vendu – mais aussi logistique, pour l’approvisionnement. D’ailleurs, à la question « n’est-ce pas paradoxal de promouvoir une mode bio et éthique et faire venir ses produits depuis l’autre bout du monde, et donc augmenter les émissions de gaz à effet de serre ? », elle explique vouloir faire découvrir ce qu’il y a ailleurs dans le monde, tout en travaillant sur des façons plus écologiques de se faire approvisionner, qui soient moins nocives à l’environnement.
La jeune femme a donc pour projet de créer une market place sur son site, qui dirigera les internautes directement sur le site des créateurs, où ils pourront y acheter. « Qu’ils achètent ou pas d’ailleurs… Le but est surtout qu’ils découvrent de nouvelles marques. Je ne suis pas dans une recherche de profit énorme, si Apparachic peut être un vecteur d’éducation sur la mode éthique, en faisant connaître ces petits designers, c’est déjà énorme », explique Daria, enthousiaste.