Les Français mangent aujourd’hui 89 kilos de viande par an. C’est deux fois plus que nos grands-parents ; trois fois plus que nos arrière-grands-parents. Le but de cet article n’est pas de pousser nos lecteurs au végétarisme. Pas du tout. Il s’agit plutôt de prendre quelque peu conscience de l’impact qu’a la surconsommation de viande sur notre santé et notre planète. Et ce afin de peut-être envisager d’autres options afin d’en réduire sa consommation ou consommer autrement.
L’impact de la viande sur la santé
On nous dit petit de manger de la viande pour devenir fort quand on sera grand. Oui, mais… Et si trop de viande pouvait s’avérer nocif pour notre santé. En effet, il a été prouvé que les risques de certains cancers augmentent chez ceux consommant trop de viande rouge ou viande transformée. Par viande transformée, on comprend les viandes fumées, salées ou traitées, comme la charcuterie, le boudin, la saucisse… Parmi les cancers les plus fréquents chez les gros consommateurs de viande, on note les cancers colorectaux, du colon, des intestins, ou même le cancer du sein.
Selon les estimations d’un organisme de recherche universitaire indépendant, 34 000 décès par an dans le monde sont imputables à une surconsommation de viande transformée. La viande rouge, quant à elle n’a pas encore été établie comme cause directe de cancer.
Mais d’abord, viande rouge / viande blanche, c’est quoi la différence ? La viande rouge, c’est le bœuf, le porc, la chèvre, l’agneau ou encore le mouton. Le poulet et autres volailles sont des viandes blanches.
L’impact de l’élevage sur le climat
Selon la FAO (organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), l’élevage de bétail dans le monde est responsable de 14,5% des émissions de gaz à effet de serre liées aux activités humaines. Ce sont donc plus de 7 milliards de tonnes de CO2 émis : c’est plus que les émissions des Etats-Unis et de la France réunis !
En France justement, en 2011, l’élevage était responsable à 12% du réchauffement climatique. Dans l’hexagone, et particulièrement en Bretagne, les élevages intensifs sont une cause majeure des marées vertes. Elles causent un gaz toxique qui peut s’avérer mortel pour de nombreux animaux aquatiques, et même terrestres… Tout cela notamment à cause des rejets de lisiers et de l’excès d’engrais dans les cultures céréalières destinées à nourrir le bétail.
Exploitation animale
Un élevage de vache près de Pipinas, à 160 kilomètres au sud de Buenos Aires, en Argentine, le 26 janvier 2011 ©JUAN MABROMATA / AFP
Cela va sans dire, les animaux souffrent de cette surexploitation. Les vidéos de sensibilisation et de dénonciation soient de plus en plus relayées par les médias… Mais l’exploitation animale reste bien inconnue du grand public.
En France, plus de 80% des animaux sont élevés en bâtiments fermés, en cage ou sur caillebotis sans accès à l’extérieur. Selon, le site notre-planète.info, 83% des poulets sont élevés sans accès à l’extérieur. 68% des poules pondeuses sont en batterie de cages. Les lapins seraient même 99% à être dans une telle situation.
Sources : Ooreka, OMS, Le Monde, Notre planète
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En complément à votre article, plasticienne engagée, j’ai réalisé une série de dessins intitulée « Pouvoir d’achat » et saluée par L. 214. Absurdité et cynisme des mots utilisés pour l’étiquetage des barquettes de viandes. S’il fallait encore un argument. Cette série de dessins aux crayons de couleur reprend mot pour mot les étiquettes des communicants de l’agroalimentaire. Affligeant comment les slogans font avaler n’importe quoi …
A découvrir : https://1011-art.blogspot.fr/p/dessein.html
âme vegane s’abstenir …
Les mentalités évoluent, les gens mangent de moins en moins de viande, c’est encourageant. Naturellement, on se rend compte que c’est trop gras, trop lourd, trop riche et qu’il y a surtout des alternatives.
De plus, l’aspect écologique entre aussi dans les mentalités, même des plus réfractaires. C’est jamais assez rapide mais en quelques années on voit la différence