Eglantine Morin fait son entrée dans le monde de la mode à l’âge de 21 ans. Après être couronnée Miss Loire-Atlantique, puis Miss Bretagne, elle part pour Paris où elle sera mannequin pour de grandes maisons de luxe pendant 6 ans. Une tête bien faite, mais aussi bien pleine. Elle suit en parallèle une formation en tourisme et développement durable, des thématiques qui ont toujours été proches de ses valeurs et centres d’intérêts. « Le monde du mannequinat a ses bons côtés, mais je n’ai jamais beaucoup aimé cet univers, confie-t-elle. Et je pensais aussi à ma reconversion. Après 30 ans, dans ce métier, c’est fini ».
Une mode écolo et durable pour tous les budgets et tous les âges
Alors qu’elle a toujours eu l’envie d’ouvrir une boutique pouvant allier mode et développement durable, c’est lors d’une balade dans le Marais, à Paris, qu’elle a le déclic. De retour à Nantes, sa ville natale, elle ouvre son magasin Les Trésors Partagés en octobre 2014. Les produits qu’elle vend séduisent immédiatement. Une gamme de vêtements allant de 30 à 300€, pour tous les budgets et pour tous les âges puisque sa clientèle a entre 18 et 70 ans ! Les marques qu’elle commercialise viennent de partout dans le monde. « Des marques écolo faisant attention aux problématiques de transport pour leur export (ndlr : en considérant l’impact sur le climat), privilégiant la voie maritime », rappelle l’ancienne mannequin.
En disant adieu aux podiums, Eglantine Morin a souhaité se dédier à ses deux passions – mode et écologie – en mettant son savoir-faire et son expérience au profit de ses clientes. Sur son site, elle propose ainsi des idées look, promouvant une philosophie de vie durable et responsable.
« Bien sûr, les habits que je vends sont plus chers que ce que l’on trouve chez Zara, mais il s’agit de savoir de quoi on a vraiment besoin. Je préfère acheter un seul jean, un peu plus cher, mais qui soit de qualité, avec une belle coupe, respectueux de la planète et de ceux qui le fabriquent. En goûtant à ce type de mode, on ne peut plus s’en passer ! ».
Quant à ce qu’il se fait ailleurs dans le monde de la mode, Eglantine Morin encourage bien sûr les collections des maisons Stella MacCartney ou Vivienne Weswood. Prouvant que podiums et mode éthiques sont compatibles : « Plus ils seront nombreux, mieux cela sera. Il faut davantage de designers comme celles-ci pour faire réfléchir les gens ».
L’argument « Des marques écolo faisant attention aux problématiques de transport pour leur export, privilégiant la voie maritime » ne tient pas la route.
En effet :
– 20 navires de ces géants des mers équivaut à la pollution totale des voitures présentes dans le monde
– Ces cargos perturbent l’écosystème aquatique par leur bruit et par leur pompage d’eau pour se stabiliser : « Le bruit que produisent ces géants des mers équivaut à plus de 100 fois le volume sonore d’un réacteur d’avion. Ces pollutions sonores créent une perte de repère auprès des mammifères marins qui viennent régulièrement s’échouer sur les plages. « Nous détruisons l’océan par le bruit de nos bateaux ». L’écosystème est également menacé à cause des transports d’eau et de poissons, car quand les navires ne sont pas chargés à fond, ils pompent des quantités d’eau gigantesques pour stabiliser l’équilibre du cargo. Ainsi, ce sont des milliers de poissons qui sont transportés et rejetés dans des eaux situées à des dizaines de milliers de kilomètres de leur habitat naturel. »
source : article résumant le reportage de France 5 « Cargos, la face cachée du fret »
http://lareleveetlapeste.fr/face-cachee-20-cargos-polluent-plus-que-la-totalite-des-voitures-dans-le-monde/
Merci pour votre commentaire et votre argumentation.
Encore une fois, il s’agit de comparer, et non de regarder une solution dans l’absolu. Idéalement, il faudrait faire un sourcing local de tous nos produits. Mais dans ce cas, plus de coton en France par exemple, et seulement des vêtements en Lin. Malheureusement, les personnes dont le pouvoir d’achat ne permet pas d’acheter ce type de vêtements se retrouveront dans une impasse.
En ce qui concerne le transport, vous l’aviez très bien noté, les cargos posent de nombreux problèmes. Dans l’article, l’argument a été utilisé par Églantine principalement par rapport aux émissions de GES.
Exemple d’après le calculateur en ligne ecotransit.org sur un Bombay/Paris pour une tonne de marchandise :
Définitions :
– Well-to-tank (WTT): Energy consumption and emissions for energy provision, production and distribution of fuels and electricity from well-to-tank/pantograph
– Tank-to-wheel (TTW): Energy consumption and emissions for vehicle operation
cf le tableau recap sur le site (EcoTransIT.org)
Dans ce cas, on voit bien que le transport maritime est très largement avantageux en terme d’impact CO2.
Mais vous aviez raison, nous allons préciser dans l’article que l’argument concerne cet impact.
Merci, et en espérant avoir répondu à votre question !
Besight
Bonsoir!
C’est très bien que en parliez!
Vraiment ça me touche, car l’ayant étudié dans mon école de stylisme, j’avais envie d’en faire une priorité pour moi…
XX
Sarah
http://ladyzorro.fr