Des solutions pour préserver le monde marin et l’action de Sea Sheperd

By | 9 novembre 2017

DES SOLUTIONS POUR PRÉSERVER LE MONDE MARIN ET L’ACTION DE SEA SHEPHERD

 

Aujourd’hui, les océans sont en danger plus que jamais, surpêche, pollution, exploitation, ect. Que ce soit pour le loisir ou pour se nourrir, nous détruisons le monde marin petit à petit. Les conséquences seront irréversibles et il faut amortir notre impact le plus vite possible. Heureusement, vous pouvez agir au quotidien, par des petits gestes, ou encore soutenir de grandes organisations aux causes nobles comme Sea Shepherd.

 

DES PETITES ACTIONS AUX GRANDS IMPACTS

 

La protection des océans nous concerne tous, les océans produisent près d’un tiers de l’oxygène que nous respirons grâce aux phytoplanctons. Ils font aussi circuler la chaleur permettant de réguler le climat. Sans eux, notre existence est sérieusement compromise. Aussi, avec la disparition des grands prédateurs comme les requins, la chaîne alimentaire marine est perturbée. Ce qui entraîne la prolifération de certaines espèces, comme les méduses : qui risquent de devenir beaucoup trop nombreuses et de déséquilibrer l’écosystème marin. Alors il faut agir, et nous le pouvons grâce à de petits gestes faciles à faire et qui pourraient bien nous sauver de gros ennuis.

 

Réduire sa consommation : Il s’agit d’un geste qui peut paraître évident, mais il faut le rappeler, car un français avale environ 34kg de poisson par an, ce qui n’est pas négligeable. Et si vous diminuez votre consommation de poisson, c’est votre corps qui vous remerciera. Car aujourd’hui, les océans sont remplis de plastique et de métaux lourds. De ce fait, les poissons aussi, et vous n’avez pas envie de donner du plomb et du cuivre à votre estomac.

Ne pas consommer les espèces en danger : En effet, certaines espèces sont déjà grandement menacées d’extinction. Comme le thon rouge, le lieu, la lotte et le saumon sauvage d’Atlantique pour les plus connus. Vous pouvez agir en refusant tout simplement de les consommer. Optez plutôt pour les poissons de saison. Si vous ne savez plus quoi choisir, l’application gratuite GoodPlanet vous informe sur quels poissons consommer et lesquels éviter.

 

Eviter les poissons d’élevage carnivores et privilégier les méthodes de pêche artisanale : Le problème avec les poissons d’élevage carnivores, c’est qu’il faut les nourrir, énormément. Par exemple, pour produire 1kg de saumon d’élevage norvégien, il faut 5kg de poissons. Or, 5kg d’un consommable pour produire 1kg d’un autre consommable, ce n’est pas très rationnel ni très écologique. De plus, ce genre de poisson est souvent aspergé de pesticides, gavé d’antibiotiques et élevé dans de très mauvaises conditions de vie qui lui procure un stress énorme. Donc en plus d’être peu écologique, ce type de poisson n’est pas bon pour votre santé.

Pour ce qui est des méthodes de pêche : il faut bien sûr éviter les grands chalutiers qui ratissent les fonds marins jusqu’à éliminer toute forme de vie autour d’eux, poissons, coraux, mammifères, algues, ect. Le mieux est de privilégier les producteurs locaux, en surveillant les méthodes bonnes ou mauvaises grâce à cette infographie : http://www.bloomassociation.org/nos-actions/nos-themes/mieux-consommer/les-methodes-de-peche/

Vous pouvez aussi partir à la recherche du label MSC (Marine Stewardship Council), unique label de pêche durable, mais qui ne concerne aujourd’hui que 6% des prises mondiales. Et si vous habitez Paris ou ses environs, une nouvelle alternative est possible et s’appelle Poiscaille. Cette alternative consiste à commander un casier de soit 1kg de poisson, 1,5kg de crustacés ou 2kg de coquillages pour 28€ ou 20€ (pour les abonnés). Les pêcheurs de Poiscaille pêchent à la ligne, au filet droit, au casier ou à pied, c’est-à-dire des méthodes non dangereuses pour l’environnement. Donc en plus de faire du bien aux océans, vous mangez des produits de la mer frais. Sans oublier que les pêcheurs poiscaille sont payés 20% de plus que ceux qui travaillent dans l’industriel. Au final, cela fait du bien à tout le monde de consommer responsable.

 

Réduire sa consommation de plastique et faire attention aux substances toxiques : Comme vous le savez tous, le plastique met du temps à disparaître (+ de 400 ans). Alors la seule alternative reste de le remplacer par quelque chose : pour les bouteilles investissez dans une gourde, pour les sacs en plastiques, il suffit d’avoir un sac réutilisable avec vous pour les courses ou autres achats, ect. Si vous vous demandez où trouver tous ces produits sans plastiques, vous pouvez chercher dans des magasins de sport ou d’articles de maison. Sinon, il existe un site français qui ne vend que des produits sans plastiques : http://www.sans-bpa.com/ . Et sachez que ce n’est pas bénéfique seulement pour la nature, mais aussi pour vous. Le fait de boire dans une bouteille en plastique n’est pas conseillé. Tout comme laisser un jeune enfant avec des jouets en plastiques, prêts à être mâchouillés et à provoquer des perturbations endocriniennes. Ces perturbations favorisent des problèmes comme l’obésité et des troubles neuro-développementaux ou risquant d’avoir un impact sur l’appareil reproducteur.

De nombreuses autres substances toxiques se promènent dans nos produits de grande consommation, tels que les shampoings, vernis, lessives, désinfectants, maquillages, crèmes, produits d’entretien, ect. Et ces substances dans l’océan créent un vrai désastre, si on prend pour exemple la crème solaire : 25 000 tonnes de crème solaire sont déversées dans les océans par an, dont 4 000 tonnes absorbées par le corail. Il faut savoir que le corail en contact avec de la crème solaire meurt en 48 heures et que plus de 25% de la population marine vit en étroite relation avec ce corail. Alors que faire ? Non, vous n’aurez pas à laisser le soleil vous brulez la peau, utilisez tout simplement une crème solaire éco-responsable. Vous trouverez ces produits chez L’oréal, Algotherm, Biologique Recherche, phytomer. Avène va encore plus loin en participant à la restauration des coraux en Indonésie et au développement d’une coralliculture durable.

 

Ramasser ses déchets : Pour préserver les océans, le dernier geste important à faire est de ramasser ses déchets. Cela peut paraître évident mais beaucoup ne le font pas. On a vu naître au fil des années de véritables continents de plastiques. La première plaque de déchets, et la plus importante, a été découverte par hasard par le navigateur Charles Moore en 1997. Au retour d’une course à la voile entre Los Angeles et Honolulu. L’explorateur avait décidé de prendre une route habituellement évitée par les marins, au centre de la gyre du Pacifique Nord, où les pressions sont hautes et les vents faibles. « Jour après jour, je ne voyais pas de dauphins, pas de baleines, pas de poissons, je ne voyais que du plastique », se souvient-il. Il y a en tout 5 plaques de déchets plastiques dans les mers du monde, toutes 3 à 5 fois supérieures à la taille de la France. Ces plaques ne sont pas uniquement faites à base de déchets plastiques entiers, mais ressemblent plus à des « soupes de plastique » constituées de macro déchets éparses. Ces plaques sont formées par les courants marins.

Nous savons que le plastique, le verre et autres déchets mettent des centaines ou milliers d’années à disparaître. Mais qu’en est-il de nos mégots jetés au bord de la plage, avec filtre, ils mettent 1 à 2 ans à se désintégrer complètement, ce qui peut paraître court par rapport aux autres déchets qui mettent des centaines d’années à disparaître. Mais il ne faut surtout pas croire que la pollution provoquée par un déchet est proportionnelle à sa durée de vie : avec les nombreux produits chimiques très toxiques qu’il libère, un seul mégot pollue jusqu’à 500 litres d’eau de mer et peut contaminer voire tuer de nombreux organismes marins. En comparaison, une bouteille en verre mettra 2000 à 4000 ans à se décomposer, mais comme le verre est un matériau inerte, cette bouteille n’engendrera pas de pollution chimique de l’eau. Bien que mille fois plus longue à se décomposer, une bouteille en verre aura donc un impact beaucoup moins grave sur le milieu marin qu’un seul mégot.

Alors faites attention à vos déchets, jetez les dans des poubelles, c’est à cela qu’elles servent et si vous n’en trouvez pas, gardez vos déchets en attendant d’en trouver une plus tard.

L’ACTION DE SEA SHEPHERD ET AUTRES ASSOCIATIONS

 

Sea Shepherd (Conservation Society) est officiellement fondée en 1981, aux États-Unis. Avec pour mission première la sauvegarde des mammifères marins du monde entier. Quelques années plus tard, l’association élargit son champ d’action à la défense de l’ensemble de la faune et de la flore des océans. Paul Watson, le fondateur, s’allie à Cleveland Amory, fondateur de Fund For Animals. Celui-ci l’aidera, financièrement, avec Royal Society for the Prevention Of Cruelty to Animals, à acheter un ancien chalutier britannique, le Westella, qu’il rebaptise le Sea Shepherd (littéralement le ‘berger de la mer’). Un petit groupe de volontaires passent deux mois à réparer, repeindre et équiper le navire. Et c’est comme cela que l’aventure Sea Shepherd commence. De 1981 à aujourd’hui, l’association n’a cessé de s’agrandir, de recruter toujours plus de bénévoles puis des professionnels tous unis pour la cause. Sea Shepherd agit donc contre la destruction de la faune et de la flore marine. Luttant également contre les activités illégales telles que la pêche de certaines espèces en voie de disparition.

Si vous voulez aider l’association, vous pouvez faire des dons pour aider à l’acquisition de nouveaux navires ou de meilleurs outils. Sinon, si vous vous sentez l’âme d’un héros, Sea Shepherd recrute des bénévoles prêts à se battre pour la cause animale à terre ou en mer. Ils recherchent également des professionnels dans les domaines de l’ingénierie, de la navigation, de la cuisine, de la médecine, ect.

L’association est la plus active dans son domaine, mais il existe d’autres grands noms de la cause animale marine :

Good Planet sensibilise sur les rôles essentiels des océans et soutient activement toutes causes au service de la planète et de son bien-être.

L’association Bloom a pour mission de protéger les océans et les espèces marines. Elle promouvoit une pêche durable avec une campagne importante contre le chalutage en eaux profondes.

Surfrider Foundation est une association à but non lucratif. Elle est chargée de la protection et de la mise en valeur des lacs, des rivières, de l’océan, des vagues et du littoral. Créée en 1990 par un groupe de surfeurs locaux, elle regroupe aujourd’hui plus de 9 000 adhérents et agit sur 14 pays via ses antennes bénévoles.

Pour conclure, prendre soin de nos océans est devenu une priorité vitale. Alors tout le monde peut faire des petites actions capables de tout changer, pourquoi s’en priver.

 

 

 

Références :

Bloom Association. (2017). Bloom Association – Disponible sur : http://www.bloomassociation.org/

Coteacote.org. (2017). Quelle est la durée de vie d’un mégot dans la mer ? – Côte à Côte. Disponible sur : https://www.coteacote.org/quelle-est-la-duree-de-vie-d-un-megot-dans-la-mer.html

 

Garric, A. (2017). Le Monde.fr. Disponible sur : http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/05/09/le-7e-continent-de-plastique-ces-tourbillons-de-dechets-dans-les-oceans_1696072_3244.html

 

Guidedesespeces.org. (2017). Ecolabels | Guide des espèces. Disponible sur : http://www.guidedesespeces.org/fr/ecolabels

 

Planet Addict. (2017). 8 façons de protéger les océans. Disponible sur : http://planetaddict.com/8-facons-de-proteger-les-oceans

 

Planet Addict. (2017). 10 idées pour éviter le plastique. Disponible sur : http://planetaddict.com/10-idees-pour-eviter-le-plastique

 

Seashepherd.fr. (2017). Sea Shepherd FR. Disponible sur : http://www.seashepherd.fr

 

Solaires, S. (2017). Solaires éco-responsables : bronzer oui, polluer non. Marie Claire. Disponible sur : http://www.marieclaire.fr/,bronzer-oui-polluer-non-vive-les-solaires-eco-responsables,824495.asp

 

Surfrider. (2017). ONG Européenne De Protection Des Océans – Surfrider. [online] Available at: https://www.surfrider.eu/ [Accessed 18 Aug. 2017].

One thought on “Des solutions pour préserver le monde marin et l’action de Sea Sheperd

  1. 1011-art

    En lien avec votre article, dessinatrice, je suis en train de réaliser une série sur la pollution des océans à partir de photographies de particules de plastiques trouvées sur des plages et des rivières aux quatre coins du monde !
    Prenez le temps de découvrir ces dessins ⬇️
    https://1011-art.blogspot.com/p/ordre-du-monde.html

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